Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de Mbanza-Ngungu, Henri Pami Mayala vient de totaliser 112 jours à la tête du Parquet de Grande instance de Mbanza-Ngungu depuis le renouvellement de son serment survenu le 05 septembre 2020 au Palais de Justice de Mbanza-Ngungu. Pour lui, l'heure est au bilan de ses 100 jours comme il est de coutume dans tout pays sérieux. S'adressant à la population par l'entremise de la presse, Henri Pami Mayala a dressé un état des lieux sans complaisance de ses 100 jours à Mbanza-Ngungu

Devant la presse réunie pour l'occasion, le Procureur de la République Henri Pami Mayala n'a esquissé aucune question ; toutes les préoccupations de la population de sa juridiction exprimées par les journalistes, ont trouvé des réponses satisfaisantes. De l'état des lieux des infrastructures aux dossiers traités par son bureau en passant par la situation de son personnel aussi bien judiciaire qu'administratif, Henri Pami Mayala a mis tout le monde d'accord et attiré même la sympathie de la population envers ce procureur qui concilie la Bible à la loi.

Un bâtiment administratif antédiluvien

​​​​​​En prenant ses fonctions, le Procureur de la République Henri Pami Mayala a trouvé un bâtiment en bois et métal, qui croule petit à petit sous le poids de l'âge car la bâtisse date de l'époque coloniale lors de la construction du chemin de fer par le Commandant Albert Thys.

Implanté sur une végétation luxuriante, il a fallu au Procureur de la volonté et de la détermination pour régulièrement arranger la cour et la devanture de ce palais de justice qui se présente fièrement en face de tout étranger en provenance de l'Europe ou de Kinshasa.

Depuis sa prise de fonction, Henri Pami Mayala s'efforce à redonner de la lumière à ce bâtiment symbole de fierté et de la justice du Kongo central.

11 magistrats pour 1.850.000 habitants

Un autre problème non le moindre, est le nombre insuffisant des collaborateurs sensés seconder le procureur dans l'accompagnement de sa mission. Alors que d'après les directives étatiques prévoient 1 magistrat pour 250 personnes, le Parquet de Grande instance de Mbanza-Ngungu compte 11 magistrats pour 1.850.000 personnes. Des magistrats qui doivent travailler presque dans le dénouement total, sans moyens de locomotion ni autre moyen, pour couvrir difficilement un territoire aussi vaste que celui de Mbanza-Ngungu, étendu comme celui de Songololo et enclavé comme les 10 secteurs de Luozi. 

Ceci n'est pas l'unique problème auquel est confronté le Procureur de la République Henri Pami Mayala. Il doit également faire face à la problématique d'un personnel administratif qui n'emarge pas dans le budget de l'État. Le Procureur de la République doit payer de sa poche, qui n'est pas assez longue,  les services de ces gens qui l'aident au quotidien, dans l'accompagnement de sa mission.

Mine de rien, le viol se porte à merveille

​​​​​​En terme de répartition en pourcentage des dossiers pénaux traités par les services du Procureur de la République, les dossiers ayant traits au viol et les fonciers volent la vedette à tous les autres. Au cours de ses 100 jours à la tête de cette instance judiciaire, le Procureur de la République Henri Pami Mayala a recensé 40 pour cent des cas de viol et 40 pour cent des cas de conflits fonciers lesquels conflits génèrent des meurtres aux villages et voire en milieux urbains.

Cette occasion a été mise à profit par le Procureur de la République pour rafraîchir la mémoire de ses concitoyens sur l'infraction du viol, sa condamnation ainsi que toutes ses formes.

Dans un avenir proche, le Procureur de la République compte lancé un projet de sensibilisation sur le cas de viol afin de lutter contre sa prolifération dans les communautés.

Richard Channing Tatum

 

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